Stéphane Le Foll : « Pour Gérard Filoche, être patron veut dire qu’on n’est plus humain » (sur RMC)

Les seules armes qu'il leur reste, c'est la dérision, la parodie, la moquerie et la mauvaise foi. Parce que, sur le fond des arguments, ça fait bien longtemps qu'il n'y a plus personne... Ou alors des mensonges éhontés fournis clef en main par des spins doctors (Informations complémentaires)...

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Apolline de Malherbe recevait Stéphane Le Foll mercredi 22 octobre sur BFMTV et RMC. « Dans la tête de Gérard Filoche, quel est le problème ? C’est qu’être patron, ça veut dire qu’on n’est plus humain », a-t-il réagi à propos de Gérard Filoche qui a qualifié Christophe de Margerie de « suceur de sang ». « Moi je dis le contraire, il faut arrêter avec ça », a ajouté le porte-parole du gouvernement :

Pour Stéphane Le Foll , dès qu’on dit la vérité, c’est à dire que le principe du système actuel c’est forcément, naturellement, qu’un patron est un exploiteur de la force de travail de ses salariés, il en déduit que ça veut dire que le patron n’est plus ‘humain » !

Mais pas du tout ! Ce sont bel et bien des hommes qui exploitent d’autres hommes, ils sont tout ce qu’il y a de plus humains !

N’empêche qu’ils exploitent la force de travail sinon leur entreprise ne fonctionnerait pas une seconde.

L’entreprise est un lieu d’exploitation, ou s’extraient le profit et les dividendes. Et c’est pour cela qu’il faut des lois, des protections, un ordre public social pour les salariés !

En fait c’est Stéphane Le Foll en parlant ainsi, qui permet de nier l’exploitation patronale et tous ses abus et il aboutit ainsi par la suite à diminuer le droit du travail (ANI du 11 janvier 2013, loi du 14 juin, future loi Macron…)

Au contraire, le gouvernement doit cesser de détruire le code du travail, au contraire il doit le renforcer car l’exploitation s’intensifie, la souffrance au travail aussi, les profits et dividendes augmentent, la délinquance patronale s’accroît, les salaires sont bloqués et la durée du travail s’allonge, hélas.

Et quand un patron gagne 300 à 600 smic, ou 21 millions d’euros de « retraite chapeau » comme Gérard Mestrallet, oui, c’est un voleur et un suceur de sang et de sueur !  Car ce n’est en aucun cas son travail qui lui apporte cette somme, c’est le vol du fruit du travail des autres. Nul ne gagne pareille somme par son mérite ! Il ne faut pas laisser faire les suceurs de sang et de sueur, il faut au contraire limiter les revenus à 20 fois le smic comme le revendique la Confédération européenne des syndicats. Il faut des contreparties à la subordination des salariés… Il faut imposer et protéger l’état de droit dans les entreprises, et le moins possible de travail du dimanche, de nuit, le minimum d’heures supplémentaires, le maximum d’institutions représentatives du personnel, de justice prud’homale.

Pour Stéphane Le Foll, les patrons sont tellement « humains » qu’ils ont tous les droits et que rien ne doit les mettre en cause, il faut le maximum de flexibilité et le minimum de freins à l’exploitation (seuils sociaux…) : en fait c’est le dada banal de tous les libéraux et patrons de combats depuis toujours. Mais c’est ça qui est inhumain, indigne. C’est ça qui depuis 1841 et le rapport du docteur Willermé, caractérise l’exploitation sans borne du travail par le capital. Et c’est ça qui, en plus d’être immoral, est inefficace : car ce sont les salariés les mieux formés, les mieux traités, les mieux payés qui sont les plus « compétitifs », les plus productifs … en restant les plus humains.

En fait c’est Stéphane le Foll qui en revient implicitement à défendre le patronat de droit divin (à croire ou faire croire que c’est lui qui va sauver l’économie, et qu’il faut donc lui donner 41 milliards sans contreparties) c’est ça qui est archaïque et intolérable du point de vue des droits humains !

 

Source : Filoche.net

Informations complémentaires :


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