Michel Barnier, pro-Europe, candidat idéal pour mettre la France sous tutelle de Bruxelles.
Emmanuel Macron et Michel Barnier LUDOVIC MARIN / AFP
Michel Barnier succède officiellement à Gabriel Attal. L’annonce a sans surprise, provoqué de nombreuses réactions au sein de la classe politique.
Il aura fallu 51 jours pour trouver un successeur à Gabriel Attal. Ce jeudi, c’est via un communiqué très bref que l’Élysée a annoncé la nomination de Michel Barnier à Matignon. Sur les réseaux sociaux, les politiques n'ont pas tardé à commenter la désignation du 26-ème premier ministre de la Ve République. Si la gauche a fustigé le choix d’Emmanuel Macron, la droite s’est réjouie de la nomination d’un des siens quand le Rassemblement national (RN) a décidé d’adopter, pour l’heure, une position neutre. Les fidèles d’Emmanuel Macron ont, quant à eux, fait part de leurs réticences.
«Le Président s'apprête à nommer le perdant d'une primaire d'une force politique ultra-minoritaire dans les urnes et marginale à l'Assemblée nationale. La démocratie piétinée. Forfaiture». Comme un cri du cœur, Benjamin Lucas, député Génération.S des Yvelines n’a même pas attendu l’annonce officielle pour dénoncer la nomination de l’ancien ministre sarkozyste. Comme lui, les responsables politiques de gauche ont principalement centré leurs attaques sur Emmanuel Macron et sur la bienveillance du RN.
«Il y a la quasi-certitude» que, si Michel Barnier a pu être désigné par le président Macron, «c'est parce que le RN, précisément l'extrême droite, a donné une forme de quitus», a dénoncé François Hollande. «Je crois qu'il aura devant l'Assemblée à s'en expliquer», a-t-il ajouté. Une analyse partagée par la patronne des Écologistes Marine Tondelier : «On sait à la fin qui décide : elle s'appelle Marine Le Pen. C'est à elle que Macron a décidé de se soumettre», a-t-elle fustigé.
Des critiques faisant écho aux déclarations de Marine Le Pen à l’égard du premier ministre. La députée du Pas-de-Calais a fait savoir dès jeudi matin que le Rassemblement national «attendra(it) la déclaration de politique générale de Michel Barnier pour se positionner». Pour elle, ce dernier «semble répondre au (...) critère» réclamé par le RN pour ne pas le censurer d’office, à savoir «un homme respectueux des différentes forces politiques». Un sursis consenti ouvrant de fait, la voie à sa nomination.
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Source : Le Figaro.fr