« Les Américains n’auraient pas pu débarquer en Europe sans l’aide des Anglais et surtout, sans le sacrifice des Soviétiques sur le front de l’Est. »
Face aux discours politiques mémoriels à l’occasion du 8 mai, les historiens Annie Lacroix-Riz et Éric Branca rétablissent la vérité historique sur la Libération et l’après-guerre.
En guise d’introduction, nos deux invités insistent sur la différence entre la mémoire et l’Histoire. La première maltraite souvent la seconde, instrumentalisée qu’elle est à de basses fins politiciennes. Il n’y a qu’à voir l’effrayante différence entre deux sondages qui posent la même question, en mai 1945 et en 2015 : « Quel a été, selon vous, le principal artisan de la défaite de l’Allemagne ? ». Si au lendemain de la guerre, 57% des sondés répondaient que c’était la Russie, ils n’étaient plus que 23% à le faire en 2015, les Etats-Unis passant, eux, de 20% à 54% dans ce même laps de temps. Voilà de quoi donner une idée sérieuse de la puissance de la réécriture hollywoodienne de l’Histoire mise en œuvre tout au long du XXe siècle.
Mais ce n’est pas là la seule manipulation historique qui a sévit jusqu’à nos jours. Quand on ne falsifie pas, on efface. En l’occurrence, nombre de relations entre les élites américaines, françaises, britanniques et allemandes, notamment portées par le monde industriel, sont encore aujourd’hui méconnues du grand public. Et si la France a capitulé rapidement face à l’Allemagne, elle n’a pas attendu la « drôle de guerre » pour brader sa souveraineté à l’étranger : « Imaginez qu’en 1938, Daladier avait dû demander l’autorisation au Foreign Office anglais pour nommer des Ministres. », assène Éric Branca.
Après la guerre vient bien sûr la parenthèse De Gaulle. Là encore, on sous-estime l’intensité de l’animosité secrète entretenue par les Américains à son égard : « Il ne faut pas oublier mais même pendant la guerre, les Etats-Unis ont été aussi violemment antigaullistes qu’anticommunistes. », rappelle à juste titre Annie Lacroix-Riz, avant d’expliquer que sa chute a surtout été provoquée par le combat que le Général avait commencé à mener contre le dollar en 1967. Mais aujourd’hui, voilà que la France est plus que jamais en phase avec l’Etat profond américain contre lequel Donald Trump essaie de se battre. L’endoctrinement et la corruption des élites qui a inspiré le vichysme de 1939 insuffle désormais l’euro-atlantisme béat.
Voilà donc de quoi donner des idées à Emmanuel Macron pour son discours du jour, auquel pour ne pas avoir à inviter la Russie, il a préféré n’inviter aucun autre pays. Ce qui fait de l’ombre à Jupiter ne dure jamais très longtemps.
Source : Youtube.com
Sans le sacrifice de 26 millions de Soviétiques, Hitler gagnait la guerre !
— Richard K. (@Krieger66362259) May 9, 2025
Ceux qui s’acharnent contre la Russie et diabolisent Poutine, Macron en tête, ont oublié quelques vérités historiques, à commencer par le véritable tournant de la guerre : Stalingrad. Macron n’est pas de… pic.twitter.com/x7I4J5mlJR
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