L'exécutif ne veut pas profiter du regain de croissance pour soutenir le pouvoir d'achat

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Sous-entendu, estimez-vous heureux de vous faire exploiter quotidiennement pour le bonheur d'actionnaires appatrides... d’avoir un boulot, et n’oubliez pas de remercier notre bien-aimé président d'avoir eu l'idée de génie d'inclure l'argent de la Drogue dans le PIB de la France... Du reste, vous n’êtes plus des enfants, vous comprenez bien qu’avec la crise que traverse notre pays, il ne peut pas être généreux avec tout le monde, hein ! Alors il va falloir continuer à faire des sacrifices… D’ailleurs, à ce sujet, nous allons bientôt aborder les thèmes des retraites, sujet délicat s'il y en a, avec tout ces vieux qui ne servent plus à rien et coûtent une fortune à la société. Regardez nos amis Allemands ou Japonais, les personnes âgées travaillent jusqu'à 80 ans, alors on ne voit pas pourquoi ça ne serait pas possible en France... Ça suffit l'exception française, il faut que chacun y mette du sien pour redresser notre pays... Enfin, vous le savez bien, vous n'êtes pas des gauchistes, hein ! ... Allez ... « En Marche » ... vers le 19e siècle, et tous en cæur. Et je vous préviens, pas question de discuter, notre leader suprême sait ce qu'il fait... Vous, vous ne pouvez pas comprendre, vous n'avez pas les capacités intellectuelles nécessaires... Quelle chance nous avons d'avoir un président aussi charismatique à l'Elysée... 40 ans qu'on n'avait pas vu ça...  (Tu m'étonnes...)

L'Insee a revu à la hausse la croissance 2017, à 2,2%. L'Élysée réfute le principe d'une «cagnotte» à distribuer.

La croissance française a été encore plus dynamique que prévu, l'an dernier. Mois après mois, les prévisions n'avaient cessé d'être revues à la hausse, l'Insee s'étant finalement arrêté sur le chiffre d'une progression du PIB de 2% en 2017. Quelques semaines plus tard, les données affinées de l'Institut de statistiques font finalement état d'une croissance de 2,2%. Il faut remonter à 2007, avant la crise financière, pour trouver une meilleure performance - la croissance avait alors atteint cette année-là 2,4%. La raison ? En 2017, si la consommation des ménages a nettement ralenti (à 1%, après 2,1% en 2016), l'investissement des entreprises a été, lui, très dynamique (4,1% après 3,4%).

Pas d'ajustement

«Est-ce que cela veut dire qu'on aura éternellement un tel niveau de croissance ? Pas spécialement», répond un proche du chef de l'État, alors qu'un tassement de l'activité est constaté en ce début d'année 2018. Mais «cela signifie que c'est le bon moment pour continuer à faire les réformes», a-t-il poursuivi, ce mardi matin, devant l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef).

Lesquelles ? L'Élysée cite la loi pacte pour la croissance des entreprises, la réforme des transports ou encore de l'action publique. Mais certains - y compris dans la majorité présidentielle - brandissent l'argument d'une croissance plus importante que prévu pour réclamer aussi des gestes sur les ménages. Et rappellent que le programme du candidat Macron tablait sur une croissance de 1,4% en 2017 avant 1,8% en 2018. Le chiffre de l'Insee, publié ce mardi, va leur donner du grain à moudre tant il est désormais acquis que la progression de la richesse nationale a été bien plus élevée que cela l'an dernier ; et qu'elle a toutes les chances de l'être cette année encore.

Mais, à l'Élysée, l'heure n'est pas à réfléchir à un potentiel ajustement de la politique économique définie pendant la campagne. Même si le cadre conjoncturel n'est effectivement plus le même.

Redistribution importante

L'exécutif avait déjà tenté de tuer dans l'œuf, il y a quelques semaines, la petite musique montante sur l'existence d'une «cagnotte fiscale». Les 2,2% de croissance de 2017 ne le font pas changer d'avis. Et ce, pour plusieurs raisons.

D'abord, parce que le gouvernement estime ne pas avoir brimé les ménages en cette première année de pouvoir. «Jamais autant n'a été fait en termes de redistribution depuis dix ans», assure un proche du chef de l'État, en citant la bascule de la CSG en baisse de cotisation sur le travail, la suppression programmée (en trois fois) de la taxe d'habitation ou la revalorisation de certains minima sociaux.

«Il ne faut pas qu'il y ait de malentendu sur la promesse qui a toujours été celle du candidat puis du président ; et cette promesse porte sur le travail, pas sur le pouvoir d'achat»

Un collaborateur du président

Ensuite, parce que le chef de l'État n'a jamais fait des baisses d'impôts un engagement. «Il ne faut pas qu'il y ait de malentendu sur la promesse qui a toujours été celle du candidat puis du président ; et cette promesse porte sur le travail, pas sur le pouvoir d'achat», rappelle l'un de ses collaborateurs.

Le tout dans un contexte où «il n'y a pas de marges de manœuvre extraordinaires», a conclu ce proche d'Emmanuel Macron, rappelant au passage que l'État allait reprendre «une part importante» - le montant de 35 milliards est avancé - de la dette de la SNCF. De fait, la France - dont le budget est en déficit depuis plus de quarante ans - s'est engagée auprès de ses partenaires européens à tenir une trajectoire de finances publiques ambitieuse qui doit lui permettre de revenir à l'équilibre d'ici à la fin du quinquennat.

 

Source : Le Figaro.fr

Informations complémentaires :

 
Pouvoir Achat 16 05 2018 

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