Lafarge en Syrie : des cadres de l'entreprise en garde à vue

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Quel hypocrisie quand même... Depuis le temps qu'on vous dit de lire... ; )))) (Informations complémentaires)

Lafarge 29 11 2017

Le cimentier Lafarge est soupçonné d'avoir indirectement financé des groupes djihadistes en Syrie, dont l'organisation Etat islamique.

De témoins à suspects. Selon France-Inter, plusieurs cadres du cimentier Lafarge, soupçonné d'avoir indirectement financé des groupes djihadistes en Syrie, dont l'organisation Etat islamique, sont convoqués ce mercredi 29 novembre au matin par les enquêteurs du SNDJ (douane judiciaire). Ils pourraient être mis en examen pour financement du terrorisme et mise en danger d'autrui.

L'enquête, menée depuis juin par trois juges d'instruction des pôles financier et antiterroriste de Paris, doit déterminer si le géant du ciment a transmis ou non de l'argent à certains groupes, notamment Daech, pour continuer à faire fonctionner en 2013 et 2014, malgré le conflit, la cimenterie de Jalabiya, dans le nord de la Syrie.

Les enquêteurs cherchent aussi à savoir si des responsables de l'entreprise en France, qui a fusionné en 2015 avec le Suisse Holcim, ont eu connaissance de tels accords et du danger qu'ils ont pu faire courir aux employés syriens sur place.

"20.000 dollars" par mois pour l'Etat islamique

Le groupe, dans une déclaration transmise le 15 novembre à l'AFP, déclarait de son côté :

"LafargeHolcim rappelle qu'il a condamné avec la plus grande fermeté les erreurs commises en Syrie et qu'il met tout en place pour qu'une telle situation ne puisse plus se reproduire. Le dossier a été traité avec le plus grand sérieux au sein de la société qui a chargé dès 2016 un cabinet d'avocats de procéder à une enquête indépendante."

Le scandale avait été révélé en juin 2016 par "le Monde" : dans son enquête, le quotidien avait mis en lumière de "troubles arrangements" entre Lafarge Cement Syrie (LCS), la branche syrienne du groupe, et l'organisation Etat islamique qui gagnait alors du terrain et devenait incontournable dans la région.

Deux mois plus tard, le ministère français de l'Economie avait porté plainte, déclenchant l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris, confiée au service national de douane judiciaire (SNDJ).

Dans son rapport, dont l'AFP a eu connaissance, le SNDJ conclut que LCS a "effectué des paiements aux groupes djihadistes" pour que la cimenterie continue à fonctionner.

Ils représentaient pour l'EI "de l'ordre de 20.000 dollars" par mois, a raconté Bruno Pescheux, directeur de la cimenterie de 2008 à 2014, devant les enquêteurs, d'après une source proche du dossier.

Source : NouvelObs.com

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