Intermarché annonce la vente de « 90 millions de masques chirurgicaux à prix coûtant » (Le Parisien.fr)

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Une bonne nouvelle pour la Une. Je suis occupé sur l'arrière boutique où j'ai des erreurs SEO à corriger, donc ça va prendre pas mal de temps. Je vais en faire un petit peu tout les jours, mais pendant que je suis au moulin, je ne suis pas au fournil. Aussi, veuillez nous en excuser.

Update 06.05.2020 : il faut réserver sur leur site, et il est écroulé par la demande.

Thierry Cotillard, président d’Intermarché et de Netto, annonce également « qu’il y aura une fontaine de gel à l’entrée
des magasins dès lundi ». AFP/Eric Piermont

Sacrée accélération. Alors que le déconfinement aura lieu, au moins dans certains départements, à partir du 11 mai, la grande distribution s'organise pour que les Français puissent disposer de masques. Dès le 4 mai, Intermarché mais aussi d'autres enseignes commenceront à commercialiser des masques grand public (en tissu et réutilisables), et « toutes (Auchan, Aldi, Carrefour, Colruyt, Cora, Groupe Casino, Intermarché, Leclerc, Lidl, Netto, Match, Système U ) le feront à partir du 11 mai », a annoncé la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher.

Ces masques coûteront « entre 2 et 3 euros pour ceux qui sont lavables et réutilisables, soit entre 10 et 30 centimes l'usage », a-t-elle précisé. Les masques papiers à usage unique seront pour leur part vendus à prix coûtant, à moins d'un euro. Chaque enseigne, enfin, devra garantir la « diffusion équitable et sereine » de ces équipements de protection, et notamment déterminer le nombre de masques possibles par achat.

Retour avec Thierry Cotillard, le patron d'Intermarché et de Netto, sur l'organisation mise en place dans ses enseignes, pour que les clients soient fournis au plus vite, en quantités suffisantes, et à moindre coût.

Intermarché et Netto vont distribuer 100 millions de masques chirurgicaux à compter du 4 mai. Comment cela va-t-il se passer concrètement ?

THIERRY COTILLARD. D'ores et déjà nous allons réserver 10 millions de ces masques à nos PME partenaires, fournisseurs, agriculteurs etc. avec qui nous travaillons. 3 millions seront distribués par nos adhérents au niveau local, et 7 millions au niveau national par le biais de l'Ania (NDLR Association nationale des industries alimentaires) et de la FEEF (NDLR Fédération des entreprises et entrepreneurs de France), qui représentent les entreprises. C'est notre façon de participer à la relance de l'économie.

Et pour les particuliers ?

Nous allons mettre à disposition de nos clients 90 millions de masques chirurgicaux à prix coûtant à partir du 4 mai, mais un système de réservation est mis en place dès ce mercredi 29 avril. Nous avons fait le choix de ne pas les vendre en rayons car cela serait difficilement gérable. Dès ce mercredi, nous avons envoyé un mail à nos clients porteurs d'une carte de nos enseignes (parmi ceux qui nous ont autorisé à les contacter par ce biais, soit deux millions sur les 11 millions au total) pour leur demander s'ils veulent profiter de cette offre. Si oui, ils recevront un bon de réservation à usage unique, et pourront venir retirer leur boîte de 50 masques sur des créneaux horaires définis à l'avance. Pour les autres, un système de réservation sera mis en place : dès le lundi 4 mai, ils pourront réserver des masques sur les sites Internet d'Intermarché et de Netto.

À quel prix seront vendus ces masques ?

Nous ne ferons pas de marges dessus, ils seront vendus à prix coûtant, à moins de 30 euros la boîte de 50 masques (29,54 €), soit 59 centimes l'unité. Je rappelle qu'ils ont une durée de vie de quatre heures.

En combien de temps pensez-vous les distribuer ?

Nous pensons que ces 100 millions de masques partiront entre le 4 et le 15 mai, puis nous proposerons ensuite des masques en tissu à des prix très intéressants. Après le 15 mai, nous aurons les deux types de masques en vente, nous ferons une gamme qui deviendra à terme un fond de rayon. Mais tout le mois de mai sera certainement compliqué et tendu, il faudra probablement continuer avec ce système de rationnement avant de pouvoir les mettre en rayon en juin.

Le Premier ministre a indiqué que les commerces pourront exiger de leurs clients le port du masque. Allez-vous imposer cette mesure ?

Aujourd'hui, il y a un vrai sujet sur les masques. Or, nous souhaitons privilégier les personnes qui sont dans le besoin pour retourner travailler. Nous avons donc préféré faire le choix du gel hydroalcoolique gratuit. Dès lundi, il y aura une fontaine de gel à l'entrée des magasins pour que les clients puissent se désinfecter les mains. Ils n'auront pas d'obligation à porter un masque.

Qu'est-ce qui va changer d'ailleurs pour vous après le 11 mai ?

Depuis le début du confinement, le marché de la grande consommation est en progression de 10 %, essentiellement en raison du report des repas non pris en restauration collective vers les autres circuits traditionnels. Nous pouvons considérer que le déconfinement devrait donc nous permettre de retrouver un rythme plus normal d'activité. Mais nous savons que la consommation sera encore soutenue dans nos réseaux de distribution tant que nos restaurants n'auront pas rouvert. Il restera encore de nombreux repas pris à la maison, notamment le soir. Donc, il faudra toujours une organisation qui nécessite des heures, des bras et de la ressource pour faire face à ces besoins.

Les mesures de sécurité seront-elles maintenues ?

Bien sûr ! C'est d'ailleurs le message que j'adresse à l'ensemble des adhérents. Même si le déconfinement arrive, restons dans cette précaution de gestes barrière : contrôle de flux, masque de rigueur, plexiglas, gel pour tout le monde. Le virus est toujours là. Plus que jamais, il faut rester vigilant.

Beaucoup de consommateurs se plaignent de hausses de prix de certains produits. Est-ce le cas ?

Sur ce sujet, nous avons fait deux choses. Dès le départ, nous avons pris une position de soutien aux filières agricoles françaises qui n'avaient plus de débouchés restaurants ou cantines. Nous avons donc limité la fraise espagnole, l'asperge des pays étrangers. Et en effet, cela a eu pour conséquence une réelle inflation, de l'ordre de 20 %, sur l'ensemble des fruits et légumes. Nous avons pris et assumons cette décision politique et responsable vis-à-vis de la filière.

Et la 2e mesure ?

En soutien aux consommateurs et à leur pouvoir d'achat, nous avons dans le même temps décidé de bloquer les prix jusqu'au 15 mai sur l'ensemble de nos 15000 produits, pour compenser cette hausse sur les fruits et légumes français. La ménagère ne doit pas dépenser beaucoup plus en venant faire ses courses chez nous. Et dans les mois qui viennent, ce sera aussi notre priorité : nous serons plus que jamais discount.

Vous engagez-vous à maintenir les prix bloqués après le 15 mai ?

On y réfléchit. Mieux qu'un blocage des prix, peut-être pourrions-nous même aller plus loin et envisager des baisses de prix.

L'ensemble des enseignes de la grande distribution ont annoncé le versement d'une prime de 1 000 € à leurs salariés. Comment cela se passe-t-il cher Intermarché et Netto ?

Nous avons pris comme position d'attribuer une prime aux salariés qui travaillent dans le groupe, dans nos usines et logistiques, et fait passer un message à nos adhérents pour les inciter à faire de même. Mais la décision appartient à chaque chef d'entreprise du réseau. Il y a des adhérents qui ont les moyens de le faire, d'autres qui sont plus en difficulté. Mais la grande majorité l'a mis en œuvre et versera une prime allant jusqu'à 1 000 euros.

 

Source : Le Parisien.fr

 

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : La science dit #Avosmasques – prêts ? … partez ! (Lesakerfrancophone.fr)

 


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